La crise du quart de siècle

November 5, 2019
Society

Où vous voyez-vous dans cinq ans ? 

Le blues des twentysomething

Aaaaah la crise du quart de siècle...ce merveilleux malaise de la génération Y. Très discret, encore très peu pris au sérieux, il est pourtant bien réel. Selon Alexandra Robbins et Abby Wilner psychologues américaines et auteures de Quarterlife Crisis, The unique challenges of life in your twenties cette crise du quart de vie se présente entre la fin des études et le début de la vie active.Fini la rêverie, la flemme, le papillonnage, les "one life live it !!", le réel fait soudain irruption ! La désillusion de nos rêves d'enfants se matérialise sans qu'on se résigne à les abandonner pour autant, un véritable duel ! Cette crise apparaît à un moment de notre vie, à un carrefour précis ou l'on devrait commencer à savoir ce à quoi on aspire, qui nous sommes vraiment et ce que l'on veut devenir réellement.La semaine passée une amie me disait "Lisa, t'es jeune, t'es belle, t'en as dans la tête...tu peux tout faire !" Très flatteur, certes, mais ce TOUT j'en fais quoi ? Une des premières angoisses de la crise du quart de siècle est ce sentiment d'avoir toutes les opportunités à ses pieds mais de ne pas savoir laquelle choisir. C'est l'apprentissage du renoncement auquel on doit faire face. À cette période de remise en question, l'embarras du choix c'est souvent l'embarras tout court.

Différentes situations

Tu n'as pas à te plaindre, t'as 25 ans, t'as obtenu tous tes diplômes, un job dans lequel tu te sens plutôt bien, une vie affective et sociable bien remplie. Tu viens d'acheter une voiture et tu prévois même de prendre des vacances bientôt. Seulement voilà, t'as peur. T'as réussis toutes les étapes auxquelles t'aspirais jusque là et pourtant tu te poses des questions. Es-tu au bon endroit ? Es-tu à la bonne place professionnellement ? Est-ce vraiment de cette vie que tu veux pour les années à venir ?

Tu as 26 ans bientôt 27, quatre années à l'université en background et tu cumul les CDD en attendant de trouver un job qui te convient réellement. T'es en couple et mène une vie heureuse. Vous parlez même bébé ces temps-ci. T'as beaucoup voyagé. T'as jamais crevé de faim mais tu n'as pas vraiment d'économies. Tu sens que c'est le moment pour toi de faire un choix, de te placer. Tout est théoriquement possible : postuler pour un vrai job lié au domaine dans lequel t'as étudié ? Reprendre la danse ? Retourner à l'école et faire une formation dans ce nouveau domaine qui t'intéresse ? Tout plaquer et monter un projet humanitaire ?

"T'es au moment d'ta vie où tu peux devenir c'que tu veux. Le même moment où c'est l'plus dur de savoir c'que tu veux." Merci Orelsan, la crise du quart de siècle c'est exactement ça.La pression sociale ainsi que celle de l'entourage n'y est pas pour rien non plus. En même temps que d'avoir du mal à se positionner dans sa propre vie, on a peur d'être jugé, critiqué pour nos choix ou de décevoir l'entourage familiale. Selon un article des Éclaireuses traitant du même sujet, nous faisons partie de la génération Wanderlust. Nos désirs de voyages prônent sur l'envie de se mettre en ménage ou de s'engager professionnellement. Ceci a un impact direct sur le début dans la vie active et la position en tant qu'adulte aux yeux de la société. Tandis que certains de tes amis investissent dans l'achat d'un appartement, se mettent en ménage ou accueille leur premier enfant, toi, tu penses à ton prochain road trip et tu te demandes parfois si tu n'est pas à côté d'la plaque.

Première règle : cesse de te comparer aux autres ! Chacun à sa propre vision de la vie rêvée ou de la réussite. Et pour la même raison, ne pose pas trop de questions, tout le monde ira de son conseil et cela ne fera que t'enfoncer un peu plus dans cette déferlante d'émotions et ce tourbillon de questionnement personnel. Et oui, déjà que c'est pas simple, en plus il faut se débrouiller tout seul. Toi seul peut savoir ce que tu veux vraiment. Même s'il existe de nombreux facteurs qui t'amèneront à prendre une décision, c'est à toi de faire le choix de ce qui est le mieux pour toi.

Les petites astuces pendant la cdqds

- Assume ce mal : il est difficile de mettre le doigt sur ce qui nous angoisse ou nous rend malheureux. Assumer ses faiblesses n'est pas facile pour tout le monde, et pourtant ça évite bien des maux. Tu n'es pas le/la seul(e) dans ce sentiment de mal être, tu es dans une période de doutes, une sorte de virage de vie. Etre conscient de ça te permettra d'en sortir plus rapidement.

- Fais des choses qui te passionnes : Choisi une activité dont tu n'attends rien, qui te fait juste du bien. Pas de challenge ici, pas de pression, juste quelque chose de passionnant qui te servira d'exutoire.

- Sois patient(e) : On dit que la génération Y est une génération d'impatients. On veut tout, tout de suite. Sois patient(e), réfléchis à tes envies, prends le temps avant de prendre des décisions. Ne craque pas dès que tu n'as pas une réponse dans l'immédiat. Tout vient à point à qui sait attendre même si parfois ça prend beaucoup de temps.Cessons de nous mettre la pression quotidiennement. Arrêtons de vouloir être le ou la meilleure dans tout ce qu'on entreprend. Cherchons avant tout à être heureux et à faire quelque chose qui nous passionne, même si cela implique de sortir des rails préétablis et du schéma classique de vie d'un(e) jeune de 25 ans.Le moment est venu de faire des choix. Il est temps de renoncer doucement à ses rêves d'enfants qui n'ont pas fonctionné pour en créer d'autres. Sans pour autant se résigner pour plus tard. Avancer est le maître mot.

Tout commence maintenant...

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